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Comment le ciment est réinventé pour faire face au défi écologique ?

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Les défis écologiques poussent un bon nombre de secteurs d’activité à revoir leur copie. Il est important d’axer les productions sur la préservation de la nature. Ces mutations n’épargnent pas le secteur de l’industrie cimentière. Dans l’optique de tenir le pari de l’écologie, ils se sont tournés vers le ciment bas carbone. Voici ce qu’il faut savoir de la mutation du ciment pour relever les challenges écologiques.

Une mise à jour de la composition du ciment

Les chiffres font état d’une émission de près de 5 % du CO2 à l’échelle mondiale pour le compte de l’industrie cimentière. Il est donc impératif de se lancer dans des recherches pour une réduction conséquente de ce niveau d’émission. La composition classique du ciment se décline comme un savant mélange de clinker, de calcaire et d’argile. Cette dernière a comme résultante une émission qui avoisine les huit cent cinquante kilogrammes de CO2 pour une tonne de ciment.

S’il est prouvé que la forte concentration en clinker est à la base du fort taux de carbone, il n’est quasiment pas possible de le retirer de la composition du ciment. C’est le mois de novembre 2018 qui va marquer l’adoption d’une nouvelle norme à l’échelle européenne. Cette dernière implique une réduction importance du niveau de clinker dans la composition du ciment courant. Le clinker dont la nouvelle participation est évaluée à 35 % est remplacé par de nouveaux composants qui ont l’avantage de ne pas être polluants.

Il s’agit des cendres volantes (les résidus des centrales de charbon), du calcaire et du laitier (résidu des hauts fourneaux). Le laitier et les cendres volantes sont interchangeables. Les nouveaux composants sont très exaltants pour les écologistes, mais les scientifiques désespèrent face à la limitation de leur quantité. Ils constatent à l’évidence que le ciment bas carbone ainsi conçu ne sera pas accessible au marché commun. Il faut donc se tourner vers d’autres solutions.

Les transformations du béton

Face à la limitation en accessibilité des nouveaux composants du ciment, certains fabricants se tournent vers le recyclage des gravas des démolitions pour une ultime transformation. En effet, la rapidité de la carbonatation a un impact dégressif dans l’émission du CO2. L’autre solution est intervenue dans la composition du béton. En effet, le ciment dans sa forme traditionnelle est le composant le plus émissif du béton. Cela conduit à la recherche des nouveaux procédés de fabrication et de mise en condition.

En premier lieu, le béton avec captage du CO2 a été introduit. Cette trouvaille induit la formation d’un béton dont le ciment intégré est conçu sans clinker. Toutefois, cette alternative induit de fortes dépenses énergétiques. Le ciment bas carbone pourrait aussi être utilisé dans ce cadre.

En second lieu, les concepteurs s’avancent vers le béton auto bloquant et autocicatrisant. Les composants de ce béton ont la capacité de mettre en place des micro-organismes qui produisent du calcaire. Ce composant se charge de colmater les brèches et d’assurer la consolidation du béton en toute autonomie.

Les experts prévoient l’installation des capteurs pour vérifier la fiabilité de la composition bétonnière. Il est important que les solutions palliatives soient suivies afin qu’elles puissent allier la fiabilité au respect de la nature. Il y va de l’avenir de la planète.

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